20 février 2010

Centre de simulation de Pau : un partenariat public-privé

Aux commandes du centre de simulation de Pau (CSP), un trio de choc : la communauté d’agglomération, la filiale de Safran Turboméca, et le spécialiste de la simulation C-S.

Sous les voûtes du Palais Beaumont, face aux Pyrénées, l’inauguration du CSP le 4 février a permis la conjonction de plusieurs tribus : un monde de haute technologie qui se connaît bien, dans le sillage du Commissariat à l’énergie atomique, de l’industrie aéronautique et de défense, pour lequel les outils de simulation sont monnaie courante ; les sous-traitants d’une région aux ateliers de plus ou moins haute valeur ajoutée, et une collectivité locale enthousiaste.

Chacun des trois partenaires à l’initiative du centre y trouve son compte. L’entreprise Communication-Systèmes, issue du regroupement de la Compagnie des signaux et de la filiale informatique du CEA, CISI, est l’opérateur du centre et investisseur principal de départ. Cet ancrage régional lui permet de « créer du business » en offrant aux petites et grosses entreprises une machine et des logiciels de calcul, ainsi qu’un accompagnement sur mesure pour ses services de simulation, indique Jacques Duysens, directeur technique modélisation, simulation et calcul chez C-S. Le constructeur de turbines d’hélicoptère Turboméca, grand donneur d’ordre de la région, bénéficie par ce biais d’un centre de haute compétence à proximité. La communauté d’agglomération, enfin, qui finance le centre au tiers environ, fait monter en gamme le tissu industriel local et y pérennise l’emploi. Elle trouve également là le moyen de mettre à profit son réseau de très haut débit, pour lequel elle a déboursé une bonne part de son budget (30 millions d'euros sur 5 ans). D’autant qu’à terme, le centre de Pau pourra être relié aux très gros calculateurs en région parisienne. Un gros tuyau de fibre optique encore peu exploité relie en effet directement Pau à la Défense à côté de Paris, où le CEA a investi dans un très puissant calculateur (le TGCC).

Bordeaux: appel d'offres pour le stade

Le conseil municipal de Bordeaux a voté aujourd'hui le lancement d'un appel d'offres, dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP), pour la construction d'un nouveau stade souhaité par la municipalité et des collectivités territoriales en vue de l'Euro-2016.

Les élus ont voté le lancement d'un "dialogue compétitif dans le cadre d'un PPP pour disposer d'une évaluation et d'un chiffrage", a expliqué lors d'un point presse Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux, affirmant que le résultat de cet appel d'offre "sera un test crucial pour la faisabilité du projet".

"Nous avons déterminé une enveloppe de 165 millions d'euros, ce qui comprend le stade" d'une capacité de 43.000 à 45.000 places aux conditions de confort exigées par les règles nationales et internationales, "et les aménagements de proximité immédiate", a précisé M. Juppé.

"Si c'était beaucoup plus, cela remettrait en cause la faisabilité du projet et si c'est moins, ce serait une bonne surprise", a poursuivi l'ancien Premier ministre, préalablement au conseil municipal.

Selon lui, un PPP, auquel tout le monde va s'engager sur vingt ans, est "plus avantageux pour la collectivité que la maîtrise d'ouvrage public en direct", car il permet notamment "de mieux tenir les délais, sans doute les coûts et puis d'intégrer (...) la construction, le gros entretien et la maintenance" ainsi que "de mieux répartir l'effort des différents partenaires, c'est-à-dire le club et les autres financeurs publics".

Un partenariat avec le privé pour que l'éclairage public soit au « top »

La ville a quelques soucis avec son éclairage public. Son taux de vétusté, estimé à 40 % selon un technicien, n'a rien d'alarmant, mais les élus,à la suite du maire, Daniel Cambier, ont choisi d'attaquer le problème de front. Plutôt que des réparations ponctuelles,ils ont opté pour un partenariat public-privé qui se concrétisera d'ici la fin de l'année.

PAR JEAN BISCHOFF
seclin@lavoix dunord.fr

« Quand on allumait une illumination à l'entrée de la rue Pasteur, c'est le disjoncteur de la dernière maison qui sautait », lance, sans rire, le maire, Daniel Cambier. Et Christian Vandenbroucke, deuxième adjoint, surenchérit avec les feux tricolores qui ne fonctionnent plus : « On ne trouve plus de pièces de rechange et leur remplacement coûterait 90 000 euros ». Élus et techniciens ont donc fait le tour des armoires électriques et abouti au constat que la plupart étaient obsolètes voire dangereuses. « Un taux de vétusté de l'ordre de 40 % qui n'a rien d'extraordinaire », note pour sa part Pascal Fourmeau du cabinet Hexa Ingénierie.

« Une réfection de l'ensemble aurait "plombé" nos capacités d'investissement », analyse ensuite le maire qui se refuse à faire un simple « replâtrage ». Pourtant la moitié des armoires électriques devrait être remplacées à court terme et près de 80 % des quelque 500 lampadaires d'ici vingt ans pour laisser la place à des structures fonte alu dont la durée de vie est de 25 à 30 ans. Un investissement de l'ordre de plus d'un million, en y incluant d'éventuels suppléments concernant les illuminations de Noël, la mise en valeur du patrimoine, etc., auquel la municipalité ne pourra pas faire face seule.

Les élus ont donc opté pour un partenariat public-privé. Ce contrat devrait être opérationnel pour la fin de l'année et correspond à un transfert de charge à une entreprise. Celle-ci pourra lancer les travaux rapidement tout en assurant la maintenance des équipements pendant vingt ans en échange de quoi la ville paiera une sorte de loyer.

« Au topdans vingt ans... »

Le cabinet Hexa Ingénierie a déjà mené une pré-étude sur l'éclairage public. « En plus de la mise aux normes, nous avons aussi travaillé dans un souci de développement durable pour faire des économies d'énergie et uniformiser l'éclairage afin qu'il soit le même partout pour tout le monde », explique Pascal Fourmeau. Il a, aussi, noté l'existence de quelques points noirs au niveau des passages pour piétons, de l'ancienne voie de chemin de fer, du stade..., qui devraient être équipés de nouveaux points lumineux.

Ce diagnostic plutôt sombre réalisé, cinq priorités ont été établies. La principale concerne la sécurité. Suit le confort des usagers avec la réduction des zones d'ombre et la lutte contre la pollution lumineuse. « Les globes qui éclairent les moustiques, ça ne sert pas à grand chose », plaisante le technicien d'Hexa Ingénierie qui a évalué, à équipement égal, à plus de 2O % les économies de courant réalisables. Ensuite, avec une base de données spéciale, les services municipaux pourront savoir ce qui se passe sur le réseau en temps réel. Enfin, la durée du contrat prévu pour vingt ans comporte un chapitre consacré à la maintenance. Ça permettra à la ville d'être toujours « au top » dans deux décennies selon la formule de Daniel Cambier. Et aux habitants de la rue Pasteur de bénéficier d'illuminations de fin d'année sans que les disjoncteurs sautent...

Un PPP de plus d'un milliard d'euros pour un réseau de télécommunication ferroviaire

Le Réseau Ferré de France (RFF) vient de signer avec Synerail (Vinci, SFR et Axa Private Equity) et TDF un contrat de partenariat public-privé (PPP) portant sur la construction et l'exploitation pendant 15 ans d'un réseau de télécommunication ferroviaire qui sera déployé progressivement jusqu'en 2015 sur 14.000 km de voies.

Le montant de ce contrat - plus d'un milliard d'euros - en fait le plus important PPP jamais signé en France. Il est réparti à peu près également entre les coûts d'investissement d'une part, et les coûts d'exploitation et de maintenance d'autre part.
Le financement du projet est assuré au moyen d'un apport en fonds propres des actionnaires de 58 millions d'euros, d'apports de RFF pour 160 millions d'euros et d'une dette bancaire sans recours sur les actionnaires de 520 millions d'euros. La Banque européenne d'investissement (BEI) s'est également engagée auprès de RFF et Synerail à prêter 280 millions d'euros dans le cadre de ce PPP.

Le réseau concerné est de type GSM-R (Global System for Mobile communication - Railway). Ce réseau numérique doit remplacer le système de télécommunication analogique Radio Sol Train (RST) actuel qui assure les communications avec les conducteurs de trains. Il permettra de contribuer à la constitution d'un réseau européen, avec un unique système de communication, compatible et harmonisé (interopérable) entre les réseaux ferrés, en remplacement des 35 systèmes radio existants indique RFF.

Les travaux, d'un montant total d'environ 520 millions d'euros, seront réalisés par une société détenue à hauteur de 60% par Vinci Energies et dureront 5 ans.
L'exploitation et la maintenance de GSM-R seront confiées à une société dédiée, filiale à 40% de Vinci Energies, et représentent un montant global de 430 millions d'euros.

D'autres grands projets de partenariat public privé, notamment ferroviaires, devraient être prochainement finalisés, en particulier les lignes nouvelles à grande vitesse Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes, le contournement de Nîmes et Montpellier.

VINCI signe le contrat de partenariat public-privé GSM-R

Le premier contrat de partenariat en France dans le domaine ferroviaire
Un contrat d'environ 1 milliard d'euros et d'une durée de 15 ans
Synerail, société détenue par VINCI (30%) (Paris:DG), SFR (30%), AXA (30%) et TDF (10%) a signé avec Réseau Ferré de France (RFF) le 18 février 2010 le contrat de partenariat GSM-R (Global System for Mobile communication - Railway).

Le système GSM-R est un réseau de télécommunication numérique qui permettra d'assurer les communications entre les conducteurs de trains et les équipes au sol en mode conférence. Il remplacera l'ancien réseau de communication analogique Radio Sol Train (RST) et sera interopérable et compatible au niveau européen.

Le contrat consiste à assurer le financement, la construction, l'exploitation et la maintenance du système GSM-R qui sera déployé progressivement jusqu'en 2015 sur 14 000 km de lignes ferroviaires traditionnelles et à grande vitesse en France.

Les travaux, d'un montant total d'environ 520 millions d'euros, seront réalisés par une société détenue à hauteur de 60% par VINCI Energies et dureront 5 ans.

L'exploitation et la maintenance de GSM-R seront confiées à une société dédiée, filiale à 40% de VINCI Energies, et représentent un montant global de 430 millions d'euros.

Le financement du projet est assuré au moyen d'un apport en fonds propres des actionnaires de 58 millions d'euros, d'apports de RFF pour 160 millions d'euros et d'une dette bancaire sans recours sur les actionnaires de 520 millions d'euros.

Un milliard d’euros pour le 1er PPP ferroviaire

Réseau Ferré de France vient de signer le premier contrat de partenariat public-privé (PPP) avec la société Synerail, constituée à cet effet par ses actionnaires, Vinci, SFR, AXA Private Equity (fonds infrastructure) et TDF.

Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, et Hubert du Mesnil, Président de Réseau Ferré de France, ont signé, le 18 février 2010, le premier grand contrat de partenariat de portée nationale. Ce dernier porte sur la construction et l’exploitation pendant 15 ans d’un réseau de Télécommunication ferroviaire qui sera déployé progressivement jusqu’en 2015 sur 14.000 km de voies. Son montant d’un milliard d’euros est réparti à peu près également entre les coûts d’investissement d’une part, et les coûts d’exploitation et de maintenance d’autre part. Il en fait le plus important PPP signé en France à ce jour, et contribue au plan de relance initié par le Gouvernement.
Outre ses actionnaires, son financement est apporté par un groupe de banques piloté par le Crédit Agricole, et constitué de BBVA, Bayern LB, Dexia, Intesa, KfW, Santander et Sumitomo. La Caisse des Dépôts et la Banque européenne d’investissement interviendront pour assurer leur refinancement partiel à la mise en exploitation.