La ville a quelques soucis avec son éclairage public. Son taux de vétusté, estimé à 40 % selon un technicien, n'a rien d'alarmant, mais les élus,à la suite du maire, Daniel Cambier, ont choisi d'attaquer le problème de front. Plutôt que des réparations ponctuelles,ils ont opté pour un partenariat public-privé qui se concrétisera d'ici la fin de l'année.
PAR JEAN BISCHOFF
seclin@lavoix dunord.fr
« Quand on allumait une illumination à l'entrée de la rue Pasteur, c'est le disjoncteur de la dernière maison qui sautait », lance, sans rire, le maire, Daniel Cambier. Et Christian Vandenbroucke, deuxième adjoint, surenchérit avec les feux tricolores qui ne fonctionnent plus : « On ne trouve plus de pièces de rechange et leur remplacement coûterait 90 000 euros ». Élus et techniciens ont donc fait le tour des armoires électriques et abouti au constat que la plupart étaient obsolètes voire dangereuses. « Un taux de vétusté de l'ordre de 40 % qui n'a rien d'extraordinaire », note pour sa part Pascal Fourmeau du cabinet Hexa Ingénierie.
« Une réfection de l'ensemble aurait "plombé" nos capacités d'investissement », analyse ensuite le maire qui se refuse à faire un simple « replâtrage ». Pourtant la moitié des armoires électriques devrait être remplacées à court terme et près de 80 % des quelque 500 lampadaires d'ici vingt ans pour laisser la place à des structures fonte alu dont la durée de vie est de 25 à 30 ans. Un investissement de l'ordre de plus d'un million, en y incluant d'éventuels suppléments concernant les illuminations de Noël, la mise en valeur du patrimoine, etc., auquel la municipalité ne pourra pas faire face seule.
Les élus ont donc opté pour un partenariat public-privé. Ce contrat devrait être opérationnel pour la fin de l'année et correspond à un transfert de charge à une entreprise. Celle-ci pourra lancer les travaux rapidement tout en assurant la maintenance des équipements pendant vingt ans en échange de quoi la ville paiera une sorte de loyer.
« Au topdans vingt ans... »
Le cabinet Hexa Ingénierie a déjà mené une pré-étude sur l'éclairage public. « En plus de la mise aux normes, nous avons aussi travaillé dans un souci de développement durable pour faire des économies d'énergie et uniformiser l'éclairage afin qu'il soit le même partout pour tout le monde », explique Pascal Fourmeau. Il a, aussi, noté l'existence de quelques points noirs au niveau des passages pour piétons, de l'ancienne voie de chemin de fer, du stade..., qui devraient être équipés de nouveaux points lumineux.
Ce diagnostic plutôt sombre réalisé, cinq priorités ont été établies. La principale concerne la sécurité. Suit le confort des usagers avec la réduction des zones d'ombre et la lutte contre la pollution lumineuse. « Les globes qui éclairent les moustiques, ça ne sert pas à grand chose », plaisante le technicien d'Hexa Ingénierie qui a évalué, à équipement égal, à plus de 2O % les économies de courant réalisables. Ensuite, avec une base de données spéciale, les services municipaux pourront savoir ce qui se passe sur le réseau en temps réel. Enfin, la durée du contrat prévu pour vingt ans comporte un chapitre consacré à la maintenance. Ça permettra à la ville d'être toujours « au top » dans deux décennies selon la formule de Daniel Cambier. Et aux habitants de la rue Pasteur de bénéficier d'illuminations de fin d'année sans que les disjoncteurs sautent...
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