08 janvier 2006

Maroc : Promotion des exportations : Un partenariat public/privé s’impose

Il existe une prise de conscience générale de la part de tous les acteurs, publics et privés, de l’importance des exportations pour le renforcement de la croissance économique. Mais il y un manque flagrant au niveau de la prise de décision.
Ce manque de réactivité fait perdre au Maroc des opportunités et par conséquent du terrain par rapport à ses concurrents directs. D’ailleurs, l’étude du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’Economie commandée au Cabinet McKinsey a mis le point sur la nécessité de prendre des mesures à cour terme et de profiter du facteur « Proximité » des marchés européens, africains et arabes pour trouver de nouveaux débouchés aux produits et services marocains. Pour discuter des contraintes qui freinent le développement des exportations marocaines et les solutions possibles pour promouvoir les produits « made in Maroc », l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), a organisé le mardi 6 septembre à l’hôtel Royal Mansour, à Casablanca, la 2ème Table-Ronde sur la promotion économique du Maroc à l’étranger, sur le thème : « L’Approche Géo-économique de la Promoiton du Maroc à l’étranger ».

M. Abdellatif Bel Madani, président de l’ASMEX, a été très

pragmatique en énumérant les problèmes qui handicapent le développement de nos exportations. Selon lui, il ne faut pas tout coller au dos de la Chine. « La suppression des quotas n’est entrée en vigueur qu’en janvier 2005, alors que la tendance baissière de nos exportations date de plus de cinq années » a-t-il affirmé. Pour M. Bel Madani, il est grand temps de réagir rapidement pour promouvoir des exportations et profiter de la proximité d’un grand marché, qui est l’Europe.

Partenariat

Dans son intervention. M. Mustapha Mechahouri, ministre du Commerce, a mis le point sur les facteurs structurels et conjoncturels qui sont derrière le déficit du commerce extérieur. La compétitivité des entreprises marocaines est pénalisée par les coûts de facteurs d’où la nécessité d’une profonde mise à niveau. Le nombre des marchés reste très limité et la promotion fait défaut. Avec l’ouverture des frontières, de nouveaux défis sont apparus. Pour Mechahouri, les Conseillers économiques auprès des ambassades du Royaume à l’étranger, qui constituent la force de frappe pour le Maroc, ont un rôle très important à jouer dans la Promotion économique du Royaume à l’étranger. Il est donc essentiel que ces Conseillers travaillent en concertation avec les acteurs économiques pour pouvoir saisir toutes les opportunités qui s’offrent. Pour réussir le pari de la Mondialisation, M. Mechhouri plaide pour une politique économique globale et volontariste.

Réactivité

Le Maroc va de l’avant, mais pas assez vite, d’où la nécessité d’adopter une nouvelle stratégie de développement « c’est le constat qu’a fait M. Hassan Chami, président de la CGEM dans son intervention.

Pour lui, il y a une nette prise de conscience de l’ampleur des problèmes qui freinent le développement de notre commerce extérieur, mais cela ne suffit pas pour bâtir une économie solide. Il faut admettre que la fonction de Conseiller économique a beaucoup évolué aujourd’hui.

Les Conseillers économiques auprès de nos ambassades à l’étranger sont plus réactifs. Ils diffusent de plus en plus de l’information.

Il faut donc miser sur cette carte pour avoir un œil sur les marchés extérieurs ». Souligne M. Chami. Au niveau de la CGEM, il faut souligner que les conseillers économiques sont associés aux activités de la Confédération. Dans ce cadre, ils participent aux réceptions des délégations étrangères à la CGEM.

Ils reçoivent également, dans le cadre d’échange d’information, la CGEM Infos. M. Chami a insisté aussi sur l’importance du partage et la diffusion de l’information entre les Conseillers économiques et tous les autres acteurs économiques.

(Source : Cgem-infos)

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